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sabato 21 gennaio 2012

Un poème qui ne me plaît pas!



Un poème qui ne me plaît pas!

L'Amour existe,disait Madame George ,
mais pas pour moi.
Sans doute je n'ai aimé qu'une fois de toute mon âme
et j'ai reconnu mon homme
comme elle avait déjà fait
en appellant le sien Alfred De Musset.
Mes larmes ont le même pouvoir des mains d'un sculpteur,
et l'acharnement de l'eau ou du vent dans un apparent vide
tout les trois vont créer quelque chose d'unique autour de mes lèvres...
je reconnais visiblement une ride .
Tout le monde travaille pendant ce siècle et bien
mais je ne suis pas son enfant: ce temps-là n'est pas le mien!
Je suis fille de deux époques :je ne peux pas choisir …
condamnée ,me voilà, à ne pas sortir .
Mes pieds, terriblement ,se déplacent
comme un pont sur deux rivières .
Qu'il se casse... voyez ce que j'éspère .
Oui alors: je suis un enfant de mon siècle:
l'époque où il y a je et moi,
ma souffrance,
ma jeunesse,
ma beauté attractive,
mon génie
mon petit bonheur
mon rêve d'Amour,
mon éternel cauchemar
toute ma vie qui se conduit par hasard,
où sourir
est devenu pire
que m'abandonner heureuse
au grand silence d'une chartreuse.
Je ne sais pas ce que le Temps a décidé pour moi.
En l'attendant je veux créer comme l'eau et le sculpteur
oui,c'est ça que j'irai faire!
Creuser les fantasies de ma jeunesse
et sur les ruines bâtir une place de tendresse
réservée à mon âme et sa précoce vieillesse.
                                                                                         Mariangela Imbrenda

domenica 1 gennaio 2012


CET AMOUR

Cet amour
Si violent
Si fragile
Si tendre
Si désespéré
Cet amour
Beau comme le jour
Et mauvais comme le temps
Quand le temps est mauvais
Cet amour si vrai
Cet amour si beau
Si heureux
Si joyeux
Et si dérisoire
Tremblant de peur comme un enfant dans le noir
Et si sûr de lui
Comme un homme tranquille au millieu de la nuit
Cet amour qu faisait peur aux autres
Qui les faisait parler
Qui les faisait blêmir
Cet amour guetté
Parce que nous le guettions
Traqué blessé piétiné achevé nié oublié
Parce que nous l’avons traqué blessé piétiné achevé nié oublié
Cet amour tout entier
Si vivant encore
Et tout ensoleillé
C’est le tien
C’est le mien
Celui qui a été
Cette chose toujours nouvelle
Et qui n’a pas changé
Aussi vrai qu’une plante
Aussi tremblante qu’un oiseau
Aussi chaude aussi vivant que l’été
Nous pouvons tous les deux
Aller et revenir
Nous pouvons oublier
Et puis nous rendormir
Nous réveiller souffrir vieillir
Nous endormir encore
Rêver à la mort,
Nous éveiller sourire et rire
Et rajeunir
Notre amour reste là
Têtu comme une bourrique
Vivant comme le désir
Cruel comme la mémoire
Bête comme les regrets
Tendre comme le souvenir
Froid comme le marble
Beau comme le jour
Fragile comme un enfant
Il nous regarde en souriant
Et il nous parle sans rien dire
Et moi je l’écoute en tremblant
Et je crie
Je crie pour toi
Je crie pour moi
Je te supplie
Pour toi pour moi et pour tous ceux qui s’aiment
Et qui se sont aimés
Oui je lui crie
Pour toi pour moi et pour tous les autres
Que je ne connais pas
Reste là
Lá où tu es
Lá où tu étais autrefois
Reste là
Ne bouge pas
Ne t’en va pas
Nous qui sommes aimés
Nous t’avons oublié
Toi ne nous oublie pas
Nous n’avions que toi sur la terre
Ne nous laisse pas devenir froids
Beaucoup plus loin toujours
Et n’importe où
Donne-nous signe de vie
Beaucoup plus tard au coin d’un bois
Dans la forêt de la mémoire
Surgis soudain
Tends-nous la main
Et sauve-nous.


Jacques Prévert  

Lord Randal

BUON 2012